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Poster
Douleurs extrêmes : gestion difficile menant à une guérison intérieure et transformation inattendues

W. Freiherr von Hornstein1, P. Pinheiro1, M. Mc Taggert1, S. Hoey1, M. Wilson1 (1Cavan, Co. Cavan IE)


Contexte

Un patient de 57 ans atteint d’un cancer de la prostate était traité dans une clinique à deux heures de sa résidence.  Des multiples métastases osseuses (Image 1) provoquaient des douleurs croissantes et une dépression de la moelle osseuse.  À ce moment il fut envoyé vers un service spécialiste de soins palliatifs.  Mais il ne voulut pas de ces soins parce que cela signifiait pour lui « mourir » alors qu’il voulait vivre sa vie.  Un jeudi, des douleurs intolérables l’empêchèrent de voyager à la clinique pour un contrôle sanguin.  Or, sa femme attendait de l’aide immédiate des soins palliatifs.  Une infirmière, qui évalua sa situation par téléphone due aux restrictions par la COVID-19 pandémie, dut lui dire que son état de douleurs était trop complexe pour pouvoir être gérée à domicile et qu’il nécessitait d’être hospitalisé.

Objectif

Réflexions sur les défis d’offrir des soins palliatifs holistiques à un patient souffrant de douleurs extrêmes acceptant des soins palliatifs in extremis, uniquement pendant les deux dernières semaines de sa vie.

Méthode

Analyse du traitement médical de douleurs extrêmes et des interactions avec le patient et sa famille.

Résultats

Le traitement des douleurs nécessita l’utilisation de parecoxib, amitriptyline et des doses journalières croissantes d’opiacés équivalent à de la morphine par voie orale d’initialement 1200 mg jusqu’à 1675 mg à la fin.  Dans le but de réduire les effets toxiques la kétamine (50 à 100 mg) et des opiacés variés furent utilisés et échangés : fentanyl, oxycodone, hydromorphone et alfentanil (Image 2).  Comme antipsychotique, pour prévenir des hallucinations dues à la kétamine, halopéridol 2,5 mg et comme antiémétique métoclopramide 30 mg furent introduits.

Dans la soirée avant son décès, le patient commença à regarder avec des yeux figés le plafond.  Pour éliminer la possibilité d’épisodes de petit mal Na-valproate fut appliquée par voie intraveineuse.  Ses derniers mots en cette fin de soirée adressés à sa famille d’une façon très claire et bien pesée furent : « Je vois quelque chose de magnifique.  Je vois quelque chose de magnifique ! »   

Conclusion

Les buts majeurs de ce patient furent : vivre sa vie pleinement et passer du temps significatif avec sa famille aussi conscient et éveillé que possible.  « Soulagez la douleur, rendez la supportable, ne me calmez pas et ne me rendez pas somnolent ! »

Il réussit à mourir en la présence de: sa femme, ses deux enfants et son meilleur ami.  Ce fut le matin du jeudi de l'Ascension.  Tout le monde ressentit la guérison intérieure et se trouva transformé.  Sa femme qui initialement insistait pour le ramener à la maison qualifia les soins reçus comme « exceptionnels ».