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Poster
Equipe mobile de gériatrie et soins palliatifs, liaison dangereuse ou de raison? 

J. Zuber1, G. De Carvalho1, Y. Espolio Desbaillet1, A. Cabrera Aguilar1, J. Segura1 (1La Chaux-De-Fonds)


Contexte

Afin de répondre aux besoins spécifiques du vieillissement de la population hospitalière et à la complexité croissante des situations de soins, une équipe mobile de gériatrie et de soins palliatifs a été crée au sein d’un réseau hospitalier . Cette équipe innovante réunit des compétences médicales et infirmières, issues des disciplines gériatriques et palliatives.

Objectif

Présente dans les services des urgences et disponible pour les unités de soins, cette équipe de seconde ligne répond à plusieurs missions : détection de la fragilité, optimisation de l’orientation et de la prise en soin gériatrique et/ou palliative des patients ainsi que le soutien des professionnels dans les prises en soin complexes.

 

Méthode

Les évaluations effectuées au lit du patient à l’aide d’outils de dépistage de l’évaluation gériatrique globale, comme la Mini COG, la SEGA (Grille individuelle de fragilité) , la Mini GDS ( Mini geriatric depression scale), ou de l’évaluation palliative multidimensionnelle comme l'ESAS (Edmonton Symptom Assessment), le PPSv2 (Evaluation du pronostic vital à court terme) et le SPIR (Spiritualité, croyance, place, intégration et rôle) permettent de détecter les syndromes gériatriques, respectivement la complexité palliative et favorisent l’orientation du patient vers le lieu de soins le plus adapté ainsi qu’une prise en charge circonstanciée. 

Résultats

Sur sa première année d’activité, l’équipe mobile a effectué 1328 évaluations (686 gériatriques et 642 palliatives). Les évaluations gériatriques ont été réalisées dans le but de détecter la fragilité de la personne âgée et ont permis de mettre en évidence plusieurs syndromes gériatriques. Du point de vue palliatif, 456 des 642 évaluations concernent des patients non connus des soins palliatifs. Les motifs de recours les plus fréquents visaient la précision du projet de soins et à une meilleure gestion de la douleur. Les demandes d’aide à la prise en charge de fin de vie imminente n’étaient que de 4.9%. 3% des patients ont bénéficié des 2 types d’évaluation.

Conclusion

Après une année d’activité il apparait un enrichissement mutuel des deux spécialités tant par l’évaluation des symptômes de la population gériatrique que de la fragilité des patients ayant des besoins en soins palliatifs.

Cependant, il peut rester difficile pour certains professionnels de l’équipe d’être à la fois expert dans sa discipline d’appartenance et novice dans l’autre discipline.

Par ailleurs, l'épidémie Covid a permis d’accéder  à certaines unités de soins qui jusqu’à présent faisaient peu appel à des spécialistes tant en soins palliatifs qu’en gériatrie.