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Poster
 Un lieu de vie non médicalisé pour vivre la fin de sa vie

S. Murbach1, C. Salerno2, R. Stalder2 (1Chêne-Bougeries ; 2Genève)


Contexte

4 chambres dans une petite maison offrant une alternative à l’hospitalisation en soins palliatifs à des personnes en fin de vie, souhaitant vivre ce moment essentiel dans une ambiance chaleureuse, comme à la maison, pour soulager entièrement les résidents et leurs familles des aspects pratiques du quotidien.

Objectif

1. Mise à disposition d’un lieu de vie offrant une prise en charge palliative dispensée par le médecin du résident et le réseau de soin, identique à celle reçue à la maison.

2. Offrir des soins de bien-être et un soutien psychologique, social et spirituel adapté à chaque résident.

3. Offrir à l’entourage la possibilité de dormir sur place.

4. Garantir confort et sécurité aux résidents avec une présence de 24h/24, 7j/7 assurée par les bénévoles, les infirmières-coordinatrices et les veilleuses de nuits.

Méthode

  • Offrir aux bénévoles une formation d’une année pendant laquelle ils apprennent le « savoir être » et le « savoir-faire » pour approcher la maladie et les problèmes physiques et psychiques avec plus d’aisance.
  • Mettre en contact bénévoles et professionnels des soins palliatifs pour mieux comprendre les pathologies des résidents et trouver la meilleure façon d’améliorer leur confort.
  • Organiser des débriefings après les décès pour donner aux bénévoles la possibilité de partager et d’apaiser angoisses et émotions. Ils permettent également de mieux prendre en charge les familles endeuillées.
  • Organiser chaque 2 mois des supervisions et des groupes de paroles qui offrent la possibilité d’analyser les difficultés rencontrées.
  •  Détresses

    spirituelles

    Proposer des pratiques de méditation et d’entrainement à la compassion qui aident à apprivoiser peu à peu la mort, à dialoguer avec elle et à lui donner un visage moins angoissant.

Résultats

Toutes les énergies investies permettent de rendre aussi confortables que possible les derniers moments de vie des résidents. Les bénévoles passent du temps à leur chevet et auprès de leur famille pour les amener le plus sereinement possible vers l’ultime séparation.

Conclusion

Finir sa vie dans un cadre non médicalisé, sécurisé, grâce à des professionnels et des bénévoles formés en soins palliatifs, permet à chacun (résidents, bénévoles, familles, amis, médecins, infirmiers, aide-soignants) d’apprendre à accepter plus sereinement sa propre finitude pour étendre ses propres limites et entrer dans un espace que nous ne maîtrisons pas.