P19
Poster
Un lieu de vie non médicalisé pour vivre la fin de sa vie
S. Murbach1, C. Salerno2, R. Stalder2 (1Chêne-Bougeries ; 2Genève)
Contexte
4 chambres dans une petite maison offrant une alternative à l’hospitalisation en soins palliatifs à des personnes en fin de vie, souhaitant vivre ce moment essentiel dans une ambiance chaleureuse, comme à la maison, pour soulager entièrement les résidents et leurs familles des aspects pratiques du quotidien.
Objectif
1. Mise à disposition d’un lieu de vie offrant une prise en charge palliative dispensée par le médecin du résident et le réseau de soin, identique à celle reçue à la maison.
2. Offrir des soins de bien-être et un soutien psychologique, social et spirituel adapté à chaque résident.
3. Offrir à l’entourage la possibilité de dormir sur place.
4. Garantir confort et sécurité aux résidents avec une présence de 24h/24, 7j/7 assurée par les bénévoles, les infirmières-coordinatrices et les veilleuses de nuits.
Méthode
- Offrir aux bénévoles une formation d’une année pendant laquelle ils apprennent le « savoir être » et le « savoir-faire » pour approcher la maladie et les problèmes physiques et psychiques avec plus d’aisance.
- Mettre en contact bénévoles et professionnels des soins palliatifs pour mieux comprendre les pathologies des résidents et trouver la meilleure façon d’améliorer leur confort.
- Organiser des débriefings après les décès pour donner aux bénévoles la possibilité de partager et d’apaiser angoisses et émotions. Ils permettent également de mieux prendre en charge les familles endeuillées.
- Organiser chaque 2 mois des supervisions et des groupes de paroles qui offrent la possibilité d’analyser les difficultés rencontrées.
- Proposer des pratiques de méditation et d’entrainement à la compassion qui aident à apprivoiser peu à peu la mort, à dialoguer avec elle et à lui donner un visage moins angoissant.
Détresses
spirituelles
Résultats
Toutes les énergies investies permettent de rendre aussi confortables que possible les derniers moments de vie des résidents. Les bénévoles passent du temps à leur chevet et auprès de leur famille pour les amener le plus sereinement possible vers l’ultime séparation.
Conclusion
Finir sa vie dans un cadre non médicalisé, sécurisé, grâce à des professionnels et des bénévoles formés en soins palliatifs, permet à chacun (résidents, bénévoles, familles, amis, médecins, infirmiers, aide-soignants) d’apprendre à accepter plus sereinement sa propre finitude pour étendre ses propres limites et entrer dans un espace que nous ne maîtrisons pas.